Ca devient de pire en pire. Je reconnais être casanier, avoir un caractère de merde et agoraphobe. Mais là, je pense toucher un nouveau stade, celui du "je ne me supporte plus en tant qu'être humain, si c'est pour être ne serais-ce qu'un peu similaire à mes congénères."
Ok, j'assume, j'ai fait une énorme erreur en voulant débroussailler un bout de terrain un dimanche à 15h, mais je n'avais que ce créneau pour le faire. résultat, un mec qui ressemble à Bernard Thibaut ayant mangé trop de beurre au gras m'est tombé dessus en m'insultant et me menaçant d'appeler les flics, que j'étais un dingue... BREF. Je me suis platement excusé car j'ignorais cette loi (oui, j'ignorais qu'il fallait que tout le monde dorment le dimanche à 15h) mais le mec n'en avais visiblement rien à foutre. Et là, je me suis rendu compte à quel point la limite entre "être quelqu'un de bien" et "faire un crime atroce" était fine.
J'étais là, à tenir une débroussailleuse avec un disque en métal, et devant moi, ce mec qui faisait encore plus de bruit que moi rien qu'avec sa voix... Et ben... J'ai eu très envie de testé le matériel sur sa sale gueule pleine de cheveux...
Je ne l'ai pas fait...
Est-ce que je suis satisfait de moi ? non
Est-ce que je regrette de ne pas l'avoir fait ? oui
Alors non, je ne suis pas un criminel, et oui, je suis quelqu'un de bien même si j'aime qu'on pense de moi que je suis un salaud. Mais plus le temps passe, plus je vois comment réagissent les gens et plus j'observe le monde et moins j'ai envie de vivre au contact des Hommes.
Je continue à argumenter :
- Au boulot, je fais mon boulot plus celui de la Fouine (la partie administrative seulement.) Ce qui fait qu'actuellement, son job consiste, outre à faire la cuisine, à chercher le prochain moyen pour me plomber le cul, ou me mettre dans la merde devant mon patron. cela passe par la diffusion de rumeurs à la con jusqu'au fait de me laisser me planter dans mes commandes, et me dire avec un grand sourire que "c'est pas lui qui commande, c'est moi"
- Toujours au boulot, mon patron me demande des résultats financier, mais dès que je serre la ceinture, les clients ne viennent plus ce qui le fait gueuler. Puis, quand je remet du "beurre dans les épinards" il gueule car je fais trop de dépenses...
- Hors boulot, il suffit de jeter un oeil (pas plus) sur les actualités pour se rendre compte à quel point le monde est horrible et les êtres humains des gens abjectes et n'ayant (pour le coup) aucune humanité ! (j'en prend pour preuve
ça,
ça,
ça,
ça et
ça, attention, il y a un piège)
Et là, après une journée de boulot, après avoir fait le bain de mon gamin, l'avoir chouchouté et joué avec, s'être assis à table tous ensemble et mangeait en l'écoutant nous parler d'on ne sait quoi (manège et mamie et le camion dans la rue et citröen et PLOUF dans l'eau... no comment) puis d'avoir jeter un oeil, parfois deux (Ah merde ! trop tard !) sur les actualités... J'éteins la télé ou le pc, regarde mon gamin jouer aux voitures et me dit que le monde dans lequel nous vivons est pourri, mais qu'à ce rythme, il va vivre un véritable enfer.
Que faire donc, si le monde empire ? (ce qui sera le cas) Lui apprendre à tuer un homme avec une petite cuillère ? Lui apprendre la violence ? L'habituer à dérouiller ? Lui apprendre à courir vite ? Je n'ai pas envie de tout ça. J'ai peur que le jour où il va dérouiller, je ne serais pas là. Et lui ne comprendra pas pourquoi il a subit cette violence par ses contemporains. Et après ? comment vivra-t-il le lendemain ?
Pour toutes ces raisons, mon désire de vivre loin des Hommes se fait de plus en plus pressant. Pour mes enfants, car je ne veux pas qu'ils souffrent à cause de connards dégénérés qui ne vivent que pour faire chier, mais aussi pour moi car je ne supporte plus le contact avec les faux-culs, les menteurs, les mendiants de toutes espèces (ceux qui réclament après quelque choses se font surtout sentir au travail, car tout le monde à toujours besoin de quelque choses !) les chieurs, les pisseuses, les jeunes qui croient tout connaitre, les vieux qui vous prennent de haut, les donneurs de leçons, etc, etc, etc...
BREF : comme j'ai dis plus haut :
"Je ne veux pas être un être humain si c'est pour avoir le moindre lien, gène, point commun, ou similarité avec un être abjecte."
Je jure ici que le jour où je peux continuer à vivre avec ma famille en autarcie, loin des Hommes, je signe sur le champ