mercredi 3 février 2010

Retour en enfer

Putain, mais vous êtes tous une vraie bande de cons !
Vous me faites chier, allez tous vous faire fistfucker !
Alfie, mardi 2/02/2010 à 12h


Oui, ça y est, enfin. Après une visite médicale de reprise qui tient plus de la comédie que du sérieux, me revoilà à mon poste de gérant du restaurant.

Mardi : J'arrive à 7h45 et déjà, c'est le drame. La RRH (ne pas confondre avec Vampira, la Drh) veut à tout prix qu'on se voit pour faire un planning au mois plutôt qu'à la semaine, because il y a eu une réunion entre Patron, les employés et elle, et qu'ils ont fait part de leurs mécontentement quand au planning (ça fait 1 an et demi que je fais le planning, que j'écoute le moindre de leurs petits soucis, que je m'adapte pour eux, et ils râlent ???) Donc, il faut que je vois Madame, problème, elle pose son rendez-vous en même temps que ma visite de reprise à 10h30.
"Pas grâve, tu y vas, nous ont fait ça tranquille avec ta secrétaire, et quand tu reviens, on t'expliquera..."
J'adore quand quelqu'un fait mon boulot et qu'en plus, il me l'explique après, genre "ce que tu fais d'habitude, c'est de la merde"

9h : plus de monnaies dans la caisse, je me décide à aller à la banque dans la foulée de la visite médicale. Je chasse le Directeur financier comme un colon isralien chasse le palestinien et parviens à lui soutirer 300 euros. (note pour plus tard : cesser la blague du "Merci, maintenant, je peux aller aux putes !" Surtout quand il y a le commissaire au compte derrière la porte...)

10h30 : visite médicale de reprise après mon entorse à la cheville gauche (l'emplacement est important) l'infirmière me demande un échantillon d'urine et mon carnet de vaccination (???) je lui dit que je n'ai rien de tout cela sur moi, ce à quoi elle me renvoi dans la salle d'attente.

11h : le médecin me reçoit et me fait lire les lettres au tableau, me pèse, prend ma tension et mon rythme cardiaque... Je m'exécute sans dire un mot. A la question : "Avez-vous eu des problèmes de santé rescemment ?" Je lui répond un "oui, une petite entorse à la cheville, mais rien de grave."
sur le papier, il m'écrit un joyeux "Apte, mais il faut faire attention dans les chemins accidentés..." Et c'est tellement vrai... Une salle de restaurant, c'est quand même Space mountain à traverser !

11h30 : Repas du perso avant le service, je me décide à faire un tour dans la cuisine et dans les réserves. Il n'y à plus aucun suivi hygiène, plus de feuilles de température, aucun frigos n'est rangé, les menus ne sont pas fait, les lumières dans la salle à manger ne sont pas allumées, bref, c'est le bordel. Je me décide donc à pousser la première gueulante de la journée. (voir plus haut)

12h : Au lieu de retourner dans mon burlingue, je décide de rester sur le service du self pour les observer. Là, j'observe le calme plat, le silence et la tranquillité. Au passage, la caissière me glissera un petit "ça faisait longtemps que ce n'était plus aussi calme ici." Je décide donc de remettre une deuxième couche sur les cuisiniers en leur mettant leur gros nez dans leur merde de cuisine.

15h : Je savais qu'en mon absence, les kikis se barraient tous en douce à 14h30. Etrangement, à 15h, ils sont encore tous là sauf Simplet, qui est peut être même parti avant 14h... Je sens malgré tout une tension... comme une envie de partir en courant retenue par ma seule présence...

16h : J'attaque l'inventaire, les kikis sont toujours là... je plussoie

16h30 : L'assistant de la rrh veut que je vienne voir ce qu'ils ont fait avec le planning (et ça me gave car je n'ai pas fini l'inventaire que je suis obligé de faire un 2 plutôt que le 1er tout ça parce qu'ils m'ont mit en rtt le 1er car le médecin du travail ne pouvait pas me recevoir ce 1er et comme c'est une reprise avant la fin de l'arrêt, il faut qu'il me voit le jour même et tout ça sans respirer !)

16h35 : Je vais voir l'assistant rrh (oui, il faut 5 minutes de silence gêné pour me faire cèder...) je tombe finalement dans le bureau de Patron avec la rrh afin de voir le planning. Devant ma sale gueule renfrognée (c'est sympa comme mot ça : renfrogné) mon patron pète un cable et m'engueule :
"C'est le moment de se dire les choses, si tu as un truc à me dire, vas-y !"
"C'est juste que je suis occuper, qu'il y a le feu partout et que ce n'est pas pressé de voir ça"
"Si justement, c'est pressant, moi aussi j'ai du taf, alors c'est comme ça." (vous noterez la délicatesse dans nos discussion... Mais je l'adore, au moins, on sait où on en est avec lui.)

La rrh fait sa démonstration qui en fait n'est que le tableau excel que je tiens chaque semaine, mis au mois, avec deux trois formules de calcul qui n'arrange qu'elle et dont tout le monde se fout.
"Grâce à ça... bla bla blabla..." (je ne me souviens plus, j'étais les yeux plongé vers le tableau, en imaginant une façon de pouvoir enfin lécher mon coude)
"Oui, en fait, c'est comme avant, mais au mois"
"Oui !"
"Mais il faudra refaire chaque semaine le planning car il doit être mis à jour en fonction des évolutions du nombre de clients prévu"
"Oui."
"Donc ça revient au même mais au mois et en plus long"
"... euh... Oui !"

Et ce matin, j'ai fait cette jolie présentation à l'équipe, en y croyant, et en leurs prouvant que c'était mieux pour eux et pour nous tous, qu'il n'y aurait plus jamais de disparités (calcul fait par la rrh : le plus gros écart d'heures entre les personnes en 1 mois est d'1h30... CA C'EST DE LA DISPARITE !!!) J'étais tellement convaincant que j'y croyais moi même. Depuis, La fouine cherche par tout les moyens à remettre en question le "nouveau" planning, me cire les pompes en me disant que c'était mieux quand je le faisais (je le fais et le ferais toujours, mais bon...) et qu'il ne comprenait pas pourquoi il y avait eu cette réunion (en même temps, mec, c'est la deuxième, donc, si tu ne comprend toujours pas...) Au point que tout à l'heure, il à rangé mon bureau et classé mes papiers... Je pense que si je lui avais demandé gentiment, il serait passé sous le bureau.

La prochaine fois, je vous raconte les aventures de la fouine qui se fait gauler à piquer de la bouffe dans les frigos et à faire chier son monde...